dimanche 26 décembre 2010

Le premier pas de Marie Laure BIGAND


« Je me fis couler un bain bien chaud. Je saisis un échantillon d’exfoliant pour le corps qui traînait sur le rebord de la baignoire, et me mis à frotter avec rage. Il était écrit que ce produit miracle « élimine les impuretés et cellules mortes pour lisser, tonifier et rendre la peau douce et veloutée. » J’étais septique, et puis, personne ne m’attendait dans mon lit pour en profiter. Pourtant je m’acharnai en frictionnant vigoureusement. N’était-ce pas les déceptions de ma vie que je tentais d’éliminer ? »





Une vie familiale banale

Le début de ce livre commence par une histoire banale. Irène, divorcée, se retrouve à élever seule sa fille en pleine crise d’adolescence et de révolte. Elle profite du divorce de ses parents pour faire ressentir à sa mère un profond malaise qui va la mener certainement vers une crise existentielle. Elle a quelques amies mais parmi toutes ces dernières, il semble manquer la pièce maîtresse, l’amie accompagnatrice de l’ensemble des instants pour partager peines et joies.

Irène, face à sa fille Solène demandant à passer plus de temps avec son père et sa nouvelle compagne, accepte le jeu en pensant que cela va permettre de calmer la donne et qu’elle va pouvoir enfin retrouver une situation normale avec sa fille.

C’est ainsi que tout va pouvoir réellement commencer…


Une rencontre décisive

En voyant Laetitia (une amie de sa fille) et Solène marchant devant elle, Irène se revoit avec sa meilleure amie, Patricia dont elle n’a plus de nouvelles depuis une vingtaine d’années.

C’est ainsi que se retrouvant seule pendant les grandes vacances, elle décide de retourner dans son passé en quête de sa meilleure amie.

Je suis parti totalement à l’aventure de ce roman. Je n’ai pas lu la quatrième de couverture, je n’ai pas lu d’autres articles sur ce livre, je me suis fié à l’auteure. Je suivais de loin son actualité facebookienne mais j’ai été séduit par son style d’action littéraire et par sa gentillesse en la croisant sur le chat Facebook.

Je me retrouve à avancer au fil des pages en les tournant sans hésiter et en me demandant vers où Marie Laure Bigand va nous entrainer. Je suis admiratif du talent de l’auteure constant tout au long de ce livre.

Elle va retrouver Patricia, la fameuse amie d’enfance mais la situation est étrange. Les descriptions nous font ressentir quelque chose de profond et d’inquiétant. En même temps, en débarquant vingt ans après dans sa vie, il est peut être normal de constater la distance de Patricia…Au réveil sa première nuit passée chez son amie, elle se retrouve face à un homme Lionel. Elle ne sait pas qui est ce, ce qu’il représente et elle se posera pendant quelques jours quelle est la nature de leur rapport tellement elle semble étrange.

« J’étais prise entre l’envie de quitter sur le champ cette maison et rester. Maintenant que j’avais effectué le premier pas, n’était ce pas idiot de tout abandonner ? Et puis la phrase de Lionel « c’est bien que vous soyez là » résonnait dans ma tête. Apparemment, le savoir près d’elle la tranquillisait. »


Au croisement du bonheur et de la tristesse


Peu à peu, aidé de Lionel, Patricia va confier sa séroposivité à Irène. Le thème est fort, difficile, les larmes ne peuvent que couler sur les joues du lecteur. Nous comprenons pourquoi Patricia se refuse d’aimer Lionel mais nous découvrons également comment Irène va réellement permettre un changement de situation.

Les vacances se passent, Irène également est tombée amoureuse mais cela n’est pas si simple d’autant plus qu’uun quiproquo n’arrangera pas les choses…

« J’avais envie de déposer des petits baisers sur sa peau, d’attraper ses lèvres, de me blottir contre lui. J’avais besoin de sa force et de sa tendresse. Cependant, rien dans son comportement ne laissait supposer une quelconque attirance à mon encontre. Encore une fois, je chassais les idées stupides, d’ici quelques jours, je repartirai dans mon univers, loin de Camaret, loin de Jérôme. »

Irène a retrouvé son amie et elles ne se quitteront plus jusqu’à…

J’ai eu un énorme coup de cœur littéraire pour ce livre. Le premier pas est un livre poignant ne pouvant laisser indifférent le lecteur traversé par différentes émotions. Marie Laure BIGAND a une plume vibrante n’appartenant qu’aux grands auteurs.

1 commentaire:

Mélina a dit…

Ah ce premier pas de Marie-Laure... Un coup de cœur pour moi également, tant pour le livre que pour la personne :) Espérons que, des pas, il y en ait encore beaucoup d'autres après celui-là...