lundi 20 juillet 2009

Les plus belles pages de la poésie française...une anthologie à ne pas manquer!!

Je dois l’admettre pour la première fois, je n’ai pas lu le livre en entier que je vais chroniquer. Je n’aime plus lire ?, le livre n’est pas intéressant ?, je décide de flouer mes chroniques alors et de tromper les lecteurs ? Non, il ne s’agit pas de cela...

Le livre que je vais vous présenter est un ouvrage que je ne finirai jamais de lire....

Présentation
Il est toujours difficile de réaliser une anthologie. Plusieurs critères doivent rentrer en compte et une subjectivité certaine est nécessaire. La sélection, l’exhaustivité vers laquelle on tend sans jamais réellement la toucher, tant de difficultés qui se heurtent rapidement à sa bonne réalisation. Ici, je vous présente cette anthologie regroupant 500 poèmes d’auteurs français du Moyen Age à aujourd’hui.

Vous souhaitez savourer quelques vers ?
Première possibilité : l’obsession. Exemple, sitôt le livre en main, je n’ai pas pu m’empêcher d’aller consulter les poèmes de Gérard De Nerval ou Louis Aragon. Vous pouvez les retrouver facilement par l’index à la fin du livre ou alors vous pouvez même retrouver le poème exact si vous connaissez le premier vers, forme de classement sympathique. Bien entendu, si vous êtes moins obsédés que moi par la fin de l’ouvrage, il suffit de consulter les premières pages, néanmoins, il sera alors nécessaire de connaitre le siècle de l’auteur...
Deuxième possibilité : le picorement du livre. J’utilise également cette méthode et ainsi à l’heure où j’écris cette chronique, je suis sous le charme de quelques vers de Paul Valéry mais je dois bien admettre que je peux aussi tomber en émerveillement sur des poètes dont j’avais ignoré légèrement leur talent comme Max Jacob.

Tout d’un coup, je m’interroge sur la vie de l’auteur. J’adore en effet me plonger dans les biographies afin de mieux comprendre les écrits. Là, il me suffit de me diriger vers la fin où il y a une petite biographie de l’ensemble des poètes et j’en apprends ainsi un peu plus sur la vie de Max Jacob….

Un très bel ouvrage avec de magnifiques illustrations à consulter sans modération et à déposer dans la bibliothèque ou sur une table de chevet bien visible pour être consulté rapidement !!

Une chronique à retrouver sur le site 1001 livres!!
http://www.1001-livres.fr/1044-Les%20plus%20belles%20pages%20de%20la%20poésie%20française

lundi 6 juillet 2009

Dernières nouvelles du front de Daniel Arnaud, un livre à ne pas manquer!!

Ce livre, c’est le regard croisé d’un philosophe, d’un écrivain, d’un professeur et avant tout d’un homme et d’un citoyen.

Le début dans l’enseignement

André Moreau vient de réussir le concours pour enseigner le français et l’histoire dans un lycée professionnel. Il prépare, en parallèle, sa thèse de philosophie avec pour but d’enseigner cette matière.

Première affectation : première rencontre avec ce monde à la dérive qu’il va nous décrire tout au long de ce livre. Il va très vite apprendre qu’il va enseigner aux « Tiers Etat »comme en témoignent les fiches de présentations et il se retrouve très rapidement confronté aux difficultés. Le lycée n’est pas classé en zone ZEP et pourtant les critères semblent bien réunis…
Si certes les élèves apparaissent difficiles à gérer dès le départ, il va se heurter également au proviseur de cet établissement qui appartient à la noblesse en quelque sorte puisqu’il semble y faire régner une réelle monarchie. Ce personnage qui arrive à terrifier nombre d’enseignants apparaitra comme sans cœur.
Les élèves ont certes des carences mais il en va de même selon l’auteur pour l’IUFM où il va observer la totale déconnection avec la réalité et des conseils souvent inadaptés. André se retrouve rapidement esseulé car il ne trouve guère beaucoup de soutien de la part de ses collègues.

Le nivellement par le bas ?

André s’aperçoit des difficultés auxquelles il se heurte dans les lycées professionnels qui réunissent concrètement les élèves le plus en difficulté contrairement à la vision idyllique décrite par l’IUFM. Le narrateur cite de nombreux extraits de ses cours où nous sommes confrontés à des aberrations d’élèves en âge de voter comme le souligne à très juste titre le narrateur.
« Tuco croyait que Jacques Chirac était de gauche « parce que les gens de gauche sont malhonnêtes », et était incapable de définir la « justice sociale » ou la « libre concurrence ». Il croyait aussi que la seconde guerre mondiale opposait les « français et les juifs ». Tuco avait vingt ans et était en âge de voter. Terrifiant… »

L’école, cette hétérotopie…

Michel Foucault évoquait ce concept d’hétérotopie qui signifie espace autre mais bien réel…Nous étions bien dans un espace autre dans ce lycée professionnel. Entre les murs de ce type d’établissement, le narrateur nous décrit l’horreur de l’intérieur mais surtout l’hypocrisie et la nécessité de ne pas faire de vagues à l’extérieur.

L’auteur philosophe ne s’arrête pas à la description des maux de l’école, Il analyse avec brio la société dans laquelle nous vivions et la victoire de Nicolas Sarkozy.

Un livre décapant écrit avec talent qui peut réellement faire peur sur l’état de l’enseignement en France.

Vous pouvez retrouver cette chronique sur le site 1001 livres en suivant le lien suivant:
http://www.1001-livres.fr/1001-Dernières%20nouvelles%20du%20front.html